BON ET FIDÈLE SERVITEUR

LE MOT DU PASTEUR - JUIN 2024

juin 2024

« Bien, bon et fidèle serviteur, tu as été fidèle en peu de choses, je t’établirai sur beaucoup ; entre dans la joie de ton maître »
Matthieu 25.21

Ce verset se trouve dans la parabole des talents racontée dans Matthieu 25. Le royaume des cieux est semblable à un maître qui a confié ses biens à ses ouvriers en partant pour un voyage. Ainsi, le destin du royaume des cieux dépendra désormais de l’avenir des biens confiés. Et l’avenir de ces biens dépendra de l’attitude des ouvriers.

D’abord une précision sur le mot « talent » : 1 talent vaut 6 000 deniers et 1 denier est la somme qu’un ouvrier gagne par jour. Un talent vaut donc 6 000 jours (16 ans et 3 mois) de salaire d’un ouvrier (2 talents 32 ans et 5 mois de salaire / 5 talents environ 82 ans de salaire). Le royaume des cieux commence par un acte de folle confiance du maître à ses ouvriers. La parabole nous montre que face à un tel acte de confiance du maître, il y a 2 manières de répondre. 

La 1ère attitude est celle des 2 premiers serviteurs : « Aussitôt », dit la Bible, ils se sont mis au travail pour faire fructifier les talents. En effet, les 2 premiers ouvriers ont compris la grandeur de la grâce du maître. Ils étaient profondément reconnaissants de la confiance que le maître leur a manifestée : « Maître, qui suis-je pour recevoir autant de biens, de confiance et d’amour de toi ? » Par la reconnaissance la grâce se multiplie. C’est la logique de la grâce. Quelqu’un a appelé cela « l’économie de 
la grâce ». Le royaume des cieux est fondé sur la puissance de la grâce. Le maître est alors heureux en voyant ses serviteurs bons et fidèles car il constate que sa grâce n’était pas vaine. C’est formidable que nous puissions rendre le Seigneur heureux ! 

Il n’en est pas ainsi pour le 3ème serviteur : « Maître, dit-il, je savais (quelle conviction orgueilleuse !) que tu es un homme dur : tu moissonnes là où tu n’as pas semé, tu ramasses où tu n’as pas répandu. Par peur, je suis allé cacher ton talent dans la terre : voici prends ce qui est à toi ». Cette parole a profondément blessé le maître. Dans sa tristesse et sa colère le maître lui dit « tu es un serviteur mauvais et paresseux ».
Mauvais car il avait un mauvais jugement vis-à-vis de son maître qui était en effet bon. Mauvais car il a pris son maître pour un patron dur et exploiteur. Mauvais car il n’a pas cru à l’amour du maître et à sa confiance. Mauvais car il a traité la grâce comme une dette. Paresseux parce qu’il n’a rien fait : il n’a pas même échoué. Pour échouer, il faut essayer de faire la moindre chose. Il a rendu le maître triste. Le maître vient chercher les fruits de sa grâce, mais il n’en trouve aucun. Il constate tristement que son amour et sa grâce étaient vain. 

Il me semble que pour le maître, le nombre de talents que ses deux premiers serviteurs ont gagné n’était pas important. Car pour lui tout est « peu de chose » 
même les 5 talents. Ce qui l’a vraiment touché, c’étaient leurs bontés et leurs fidélités. 

Dieu nous demande une chose, c’est d’être bon et fidèle à ce qu’il nous a confié. Il ne nous demande pas d’être compétents ni de chercher à réussir nos entreprises mais d’être fidèle, tout le reste nous sera donné par-dessus si c’est nécessaire. Il ne nous demande pas non plus d’être envers tout et n’importe quoi mais à l’égard de ce qu’il nous a confié. Je termine mon partage par une parole de Paul. Vers la fin de sa vie, il a confié à Timothée cette parole : « J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi ». Je me suis dit : « Paul, c’est tout ? C’est ton dernier mot ? ». Il me répond : « Oui, c’est tout ! Garder la foi, c’était l’alpha et l’oméga de ma vie, de mon ministère. Bien sûr j’ai vécu beaucoup de choses merveilleuses et extraordinaires. Et j’en suis reconnaissant. Mais c’est Dieu qui les a accomplis 
quant à moi, j’ai gardé la foi. C’est tout ! » 

Merci à vous qui êtes bons et fidèles à ce que le Seigneur vous a confié. « Venez partager la joie de votre maître. » Soyons reconnaissant de la grande richesse que nous avons reçue de Dieu. Que notre obéissance soit une obéissance aimante ! Soyons les serviteurs qui rendent heureux le Seigneur ! Amen !

Byeong-Koan Lee, pasteur