LA PRIÈRE
LE MOT DU PASTEUR - JUILLET / AOÛT 2024
« Il se lèvera parce qu’il insiste sans gêne, et lui donnera tout ce dont il a besoin » Luc 11.8
Cette parole de Jésus se trouve dans la parabole que l’on appelle « Parabole de l’ami sans gêne ». Pourquoi Jésus raconte-il cette parabole ? C’est pour répondre à la demande de ses disciples : « Apprends-nous à prier comme Jean l’a enseigné à ses disciples » (11.1)
Oui, la prière est un apprentissage. Et pour répondre, Jésus commence par enseigner la prière du « Notre Père », pour dire que la prière est une conversation entre le père et ses enfants. Nous adressons notre prière à Dieu comme un enfant s’adresse à son père. Après le « Notre Père », Jésus raconte cette parabole pour continuer son enseignement. Voici quelques enseignements que je reçois par cette parabole
1) Une relation d’amitié
Si dans le « Notre Père », la relation que nous pouvons avoir est celle entre l’enfant et son Père, ici dans la parabole, elle est celle entre amis. Rien que le mot « ami » fait chaud au cœur ! Entre les amis, on est bien. Devant mon ami, je ne cache pas mes faiblesses, ni mes défauts. L’ami c’est quelqu’un à qui on peut tout dire, c’est quelqu’un que je peux déranger même au milieu de la nuit. L’étonnant, c’est que le Seigneur se propose d’être notre ami.
« Je ne vous appelle plus serviteurs mais je vous ai appelé amis »
Jean 15.15
Par cette parabole Jésus semble vouloir me dire : « BK, tu es mon ami. Tu as le droit de me gêner même au milieu de la nuit ». Comme le dit le cantique : « Quel ami fidèle et tendre nous avons en Jésus-Christ, toujours prêt à nous entendre… à nous comprendre… à nous défendre » Si nous regardons bien la parabole, nous pouvons remarquer que c’est une histoire de trois amis. Il y a une chaîne d’amitié. Un jour, plutôt, une nuit, il a été dérangé par un ami qui était dans le besoin. Mais il ne peut pas répondre à son besoin. Et alors il se lève et il va vers son ami pour demander une faveur pour son ami. C’est le besoin d’un autre ami qui l’a fait se lever. C’est pour répondre au besoin de son ami qu’il est allé déranger son ami. La souffrance d’un de mes amis me dérange, ne me laisse pas indifférent. La situation d’un de mes frères me trouble et je me réveille même au milieu de la nuit et je dérange mon fidèle ami, Jésus par ma prière. Voici une belle définition d’une église, chaîne d’amour dont chacun est un maillon.
2) La prière est l’acte de frapper à la porte
La prière est un acte de demander, de chercher et de frapper : « Demandez et l’on vous donnera ; cherchez, et vous trouverez ; frappez, et l’on vous ouvrira ». Le croyant est un demandeur, un chercheur et un frappeur (?!), celui qui frappe la poitrine de Dieu en disant « Papa ! S’il te plaît ! ». Et à celui qui frappe à la porte, Jésus demande : Frapper jusqu’à ce que l’on ouvre ! « Je vous le déclare : même s’il ne se lève pas pour lui en donner parce qu’il est son ami, eh bien, parce que l’autre insiste sans gêne, il se lèvera pour lui donner tout ce qu’il lui faut ». La leçon de la parabole est simple : « Frapper à la porte jusqu’à ce qu’elle s’ouvre ». C’est l’insistance qui a fait lever l’ami au milieu de la nuit et lui a fait ouvrir la porte. Voilà la puissance de la prière persévérante. Comment alors pouvait-il être si insistant, si persévérant ? Voici le 3e point.
3) Il sait que le pain est là, chez son ami Jésus
Car il a la certitude que chez Jésus, son ami fidèle, le pain est là. Il a la certitude que chez son ami, il peut trouver ce dont il a besoin. Notre mission est celle-ci : Conduire notre ami qui est dans le besoin chez le Seigneur et de le lui présenter ! Il y a encore une autre certitude. Je cite la parole : « Si, donc, vous qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison le Père céleste qui est bon donnera-t-il l’Esprit Saint à ceux qui le lui demande ». Oui, la bonté de notre Dieu est notre certitude. Et cette certitude est notre arme la plus puissante et la plus séduisante.
Une telle prière, c’est-à-dire la prière persévérante qui se fait dans la relation d’amitié avec le Seigneur et dans la certitude de sa bonté est puissante. Elle reçoit la réponse car le Seigneur nous promet : « Quiconque demande reçoit, celui qui cherche trouve, et à celui qui frappe on ouvrira » .
Byeong-Koan Lee, Pasteur