ALLONS NOUS VERS UNE NOUVELLE ANNÉE ?

LE MOT DU PASTEUR - JANVIER 2018

Janvier 2018

Quelle question, me direz-vous ! C’est évident que nous passons de 2017 à 2018. Pourtant, à l’écoute de l’Ecclésiaste – le prédicateur, l’homme de l’assemblée – l’évidence subit une sérieuse remise en cause. Pour l’Ecclésiaste, est-ce que rajouter une année aux compteurs, serait nouveau ?

" Ce qui a été est ce qui sera, ce qui s’est fait, c’est ce qui se fera. Il n’y a rien de nouveau sous le soleil " Ecclésiaste 1.9

S’en tenir à ce que dit l’Ecclésiaste serait assez déprimant, sauf si pour vous 2017 a été l’année idéale. Mais même ainsi, j’imagine que votre évidence d’une nouvelle année est ébranlée. L’Ecclésiaste n’est pas sans arguments : il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Nous pourrions nous dire pour nous donner un peu d’espoir, heureusement, qu’il ne se
prononce pas sur ce qui est au-dessus du soleil.

Voyons ses arguments : les générations se succèdent et la terre subsiste toujours, le soleil continue sa course jour après jour, année après année, les vents reprennent leurs circuits, les fleuves continuent de couler. Répétition, redondance, continuité
caractérisent notre monde, selon l’Ecclésiaste. Même la peine que l’on se donne sous le soleil est à interroger, et les ouvrages de grandeur subissent les ruines du successeur, l’usure du temps, et sont oubliés par la mémoire. Seule la sagesse a un léger avantage sur la folie.

A l’écoute de l’Ecclésiaste, ce qui vient n’arrive pas pour la premiére fois, ce n’est pas nouveau, « cela a été, cela a déjà été fait ». Malgré les mots de sagesse de l’Ecclésiaste que beaucoup gagneraient à écouter, fort heureusement pour nous, nous avons dans l’Ecriture d’autres propos sur le temps, et les réalités qui sont possibles au cours de notre existence.
Il y a, par exemple, ces mots d’émerveillement de l’Apôtre Jean :

" La vie a été manifestée, nous l’avons vue, nous en rendons témoignage, et nous vous annonçons la vie éternelle, qui était auprès du Père, et qui a été manifestée "
1 Jean 1.2

L’Apôtre Jean attire notre attention sur la vie, qui nous sort de la continuité, du déjà vu, de la fatalité, de la désillusion et qui  donne sens à l’existence. La vie a été manifestée nous dit Jean. Elle opérait auparavant et opère en tant que lumière pour notre monde, mais elle a été manifestée en Jésus-Christ. Du coup, nous sommes rassurés. Il y a bien des redondances, bien des répétitions mais il y a aussi des commencements, des recommencements.

Charles Rillet, un pasteur suisse du 20ème siècle écrivait :

" L’éternité n’appartient qu’à ce qui se fonde sur Dieu. Une existence, si humble soit-elle, dans laquelle ont pris place la foi, l’espérance et la charité, posséde les trésors que la rouille ne peut ronger». Parce que tout ce que fut Jésus-Christ était fondé sur Dieu, tout ce qu’il fut, subsiste et nous ne trouvons dans l’histoire du monde aucun nom qui puisse être mis au-dessus du sien. Son humilité domine tous les orgueils du passé. Sa charité qui le conduisit à la mort l’emporte sur toutes les victoires et tous les chars de triomphe. C’est à lui que nous devons aller étancher notre soif d’éternité et c’est avec son aide que nous
devons chercher à construire en nous l’édifice durable de la foi "

Compte tenu de cet éclairage, nous voulons dire maintenant à chacun, de ceux qui ont la vie éternelle, et de ceux qui ne l’ont pas tout en bénéficiant d’une grâce générale : Bonne et Heureuse Nouvelle Année !

Antoine Da Silva