DES MALHEURS QUE NOUS POUVONS EVITER

LE MOT DU PASTEUR - JUILLET-AOÛT 2021

juillet 2021

« Comment pourrais-je donc rester indifférente à la vue du malheur qui menace mon peuple ? »

Je ne sais si vous avez reconnu la personne de la Bible qui a dit ces mots dans une situation où la menace et le génocide avaient été programmés. Ces mots sont ceux d’Esther, vis-à-vis du roi Assuérus, qui avait permis à Haman de rédiger une loi prévoyant la persécution et le meurtre du peuple juif...

... Ces mots, me font penser à une situation familiale, où Juda, fils de Jacob, après un long travail intérieur de Dieu, s’exprime ainsi devant quelqu’un qu’il méconnait, mais qui l’a reconnu, son frère Joseph ; il s’exprime ainsi afin que Benjamin revienne auprès de son père.

« Maintenant je t’en prie : Que ton serviteur reste à la place du garçon, comme esclave de mon seigneur ; et que le garçon remonte avec ses frères. Comment pourrai-je remonter auprès de mon père, si le garçon n’est point avec moi ? Ah ! Que mon regard ne s’arrête pas sur le malheur qui atteindra mon père ! »
Genèse 44:33-34.

Esther, comme Juda ne veulent voir la souffrance de la détresse sur le visage de ceux qui leur sont chers ; en raison de cela, ils risquent leur vie par une parole, par un engagement réel.

Je sais que nous sommes à la veille des vacances après une année bien intense pour beaucoup d’entre nous, mais la détresse est là au niveau des pays, la détresse est là au niveau de nos vies et de nos familles. Esther comme Juda ont su voir cette possibilité de détresse. Ils ont su la refuser en mettant toute leur vie dans le plateau de la balance pour surmonter l’injustice, pour éviter de voir la détresse et la mort se répandre.

Ces deux exemples d’hier valent pour aujourd’hui, les principes qui animaient leur monde animent encore le nôtre. Quelles détresses pouvons-nous éviter par le refus de l’indifférence, la prière et l’audace ?
Comment pouvons-nous manifester une autre manière de penser face à des lois qui programment assez souvent maintenant un avenir si sombre, où les droits actuels sont abusifs par rapport aux droits des enfants par exemple – la pma vient d’être autorisée pour les femmes célibataires et les lesbiennes ; et le droit de l’enfant à un père, où est-il passé ? Comment l’enfant va-t-il se repérer dans cette confusion des origines ?

Peut-être, êtes-vous, vous-même en situation de détresse parce que quelqu’un vous pile au niveau professionnel ou familial, parce que l’on vous veut du mal, malgré votre marche avec le Seigneur. La situation d’Esther, malgré des lois irrévocables et meurtrières, la situation de Juda malgré son impuissance à s’imposer au premier ministère du Pharaon nous disent que le Seigneur est là, toujours là et que parce qu’il est là, il y a de l’espoir et qu’il vaut la peine de combattre ; de l’espoir, parce que Christ combat pour la justice, de l’espoir parce que notre combat contre la détresse et pour la justice n’est pas vain. Nous ne sommes pas seuls et sachons nous entourer.

Que tant de lois injustes, tant de fatalités, et mêmes des menaces de nos proches qui posent des murs ou bien des gouffres ne nous désorientent pas, ne nous minent pas. Luttons dans la prière pour que nous ne voyions pas bien des détresses, luttons dans la prière, permanente, régulière, intense, pour que nous intercédions pour ceux dont on nous voile la détresse, volontairement ; veillons à garder une disponibilité intérieure, dans nos cœurs qui nous permette de prier en chemin, que ce soit en vacances ou bien au travail.

A chacun, nous voulons souhaiter un temps de renouvellement, et de vigilance qui nous évite la détresse, à nous et à tant d’autres, et qui du coup libère les cœurs pour la joie.

Antoine Da Silva