MOT ORDRE 2022

LE MOT DU PASTEUR - FEVRIER 2022

fevrier2022

« On t’attend. »
« Jésus-Christ dit : Je ne repousserai pas celui qui vient à moi » Jean 6.37

Sur l’image, on voit la porte grande ouverte. On peut se demander depuis quand elle est ouverte. A côté de la porte il y a une personne en attente. Son geste nous semble dire : « Je suis prêt. Tout est prêt. Je t’attends ! » Et en bas, la promesse de Jésus : « Je ne repousserai pas celui qui vient à moi »

Le mot d’ordre se trouve au milieu du chapitre 6 de l’évangile de Jean, qui raconte le miracle de la multiplication des pains. J’ai relevé cinq points me semblant essentiels :

1) Sur la prairie à côté du lac de Galilée, nous voyons un très grand cortège humain qui se dirige vers Jésus.

2) « Jésus leva les yeux, vit qu’une foule nombreuse venait à lui » (v.5) Le regard compatissant de Jésus a percé le besoin immense de la foule. Il pose une question aux disciples :

3) « Où pourrions-nous acheter des pains pour donner à manger à tous ces gens ? » Bien sûr, Jésus ne cherche pas des renseignements. Mais il lance un défi à ses disciples : « cherchez à répondre au besoin de la foule, à la situation de la misère humaine ».

4) Les disciples ont deux réponses. La 1ère est de Philippe « Maître, même avec 200 deniers nous n’aurions pas assez de pain pour que chacun d’eux en reçoive un petit morceau ».
Notre première réaction est de calculer ! Et le calcul nous fait dire que ce n’est pas possible de nourrir une aussi grande foule. Derrière la réponse, Philippe glisse l’idée que ce n’est pas à nous de nous efforcer de trouver une solution. Là, notre égoïsme se révèle.

La 2ème vient d’André : « Il y a ici un jeune garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons mais, qu’est-ce que cela pour tant de personnes ? »
N’est-ce pas une quantité dérisoire ! C’est l’impuissance humaine face à l’immense besoin du monde.

5) C’est le partage du jeune garçon. Cinq pains et deux poissons, certes, c’est une quantité ridicule pour la foule. Or quant à ce garçon, c’est tout son pique- nique. La générosité du garçon est très grande. C’est un miracle du partage !
Ainsi Jésus a réalisé un miracle époustouflant. Sur la prairie, il y eut un géant repas communautaire, un Resto du cœur en plein air !
La foule exaltée commence à crier « Jésus, notre roi ! » Désormais, la foule ne peut plus vivre sans Jésus même pour un seul jour. A la foule affamée Jésus prêche :

« Vous êtes venus parce que vous avez faim de pain terrestre. Je ne veux pas vous jeter la pierre. Or je vois ce que vous ne voyez pas. Je vous dis que votre faim est encore plus grande que ce que vous pensez. Vous avez en vous une autre faim, plus profonde, une véritable faim. C’est votre cœur, votre esprit qui a faim. Vous êtes affamés de l’infini. Vous avez faim de Dieu. »

C’est la pédagogie de Jésus. Il part des besoins humains les plus élémentaires et révèle aux hommes que ces besoins ne sont, en fait, que le signe des désirs qui les habitent et que seul le Fils de Dieu peut combler. La foule s’empresse de demander : « Seigneur, donne-nous toujours le pain qui donne la vie ! » Pour y répondre Jésus lance l’appel : « Venez
à moi ! Je ne repousserai pas celui qui vient à moi » 
On peut ajouter ici le titre : « J’attends » -  « J’attends jusqu’à ce que tu viennes ! Ma porte restera toujours ouverte. Tu peux venir quand tu veux et tel que tu es, avec tes fardeaux, ta fatigue, tes larmes, ta haine, les blessures de ton passé et tes peurs du lendemain et même avec tes doutes »

Nos contemporains cherchent le pain. Ils crient tantôt « donne-nous l’eau vive qui désaltère notre soif ! » ou tantôt « donnes-nous le pain qui donne la vie » 
Avons-nous les oreilles à l’entendre ? Avons-nous le cœur d’amour et de générosité pour offrir nos cinq pains et deux poissons ? Notre Seigneur ne nous dit-il pas : « Ils n’ont pas besoin d’aller ailleurs. Donne-leur par toi-même ».

Seigneur, aide-nous à devenir ton témoin et ton porte-parole qui proclame : « Jésus-Christ dit : Je ne repousserai pas celui qui vient à moi ».

Byeong Koan Lee, Pasteur