LA RENTRÉE
LE MOT DU PASTEUR - SEPTEMBRE 2022
« Contemple donc le ciel et compte les étoiles, si tu peux les compter. Il ajouta : telle sera ta descendance. Abram crut en l’Eternel qui le lui compta comme justice »
Genèse 15.5-6
Les vacances sont terminées et le temps de la rentrée arrive. Nous remercions le Seigneur pour les semaines d’été, pour les ralentis bienfaisants et le repos apaisant, pour les rencontres et les découvertes, pour la force renouvelée et l’amour ressourcé, pour le silence et l’émerveillement, pour la beauté de la nature et la contemplation du ciel étoilé. Avez-vous l’occasion de contempler le ciel bien étoilé ?
Abram, pendant son parcours, était parfois découragé. Un jour, plongé dans la lassitude, il demanda à l’Eternel : « Seigneur Eternel, que me
donneras-tu ? Je m’en vais sans enfant ». Voulant lui répondre, Dieu emmène Abram dehors. C’était la nuit. Et le ciel était rempli d’étoiles. Il demande à Abram : « Contemple le ciel et compte les étoiles, si tu peux les compter. Telle sera ta descendance ».
Avez-vous déjà essayé de compter les étoiles et jusqu’à combien avez-vous compté ? J’avais noté que l’univers observable contient environ 200
milliards de galaxies. Et chaque galaxie contient en moyenne 100-200 milliards d'étoiles. Donc combien d’étoiles dans l’univers observable ? Ce sera 200 milliards x 200 milliards = ?! La réponse : c’est beaucoup ! Dieu, avec son humour, dit : « Si tu peux les compter... »
Un scientifique converti a dit : « La science m’a conduit à la conversion car elle m’a fait découvrir la transcendance et l’infini... Plus nous savons plus nous savons que nous ignorons. A chaque découverte... les sciences trouvent qu’il y a Autre Chose encore... »
Ce qui se déploie devant les yeux d’Abram c’est l’immensité de l’Univers. C’est vrai que Dieu n’a pas donné d’explication à la question d’Abram : Comment Sara peut-elle lui donner un enfant dans sa vieillesse ? Mais Dieu offre à Abram un gigantesque spectacle du ciel qui manifeste sa grandeur ! « Abram, contemple le ciel et compte les étoiles si tu peux les compter » Bien sûr, Abram ne sera jamais capable de les compter. Il ne peut que constater la grandeur infinie de Dieu. C’est la pédagogie de Dieu !
Il a utilisé la même pédagogie pour Job. Au-delà de sa souffrance physique et morale qui était déjà atroce et misérable, ce qui est le plus insupportable pour Job, c’est d’être traité comme un coupable méritant une telle punition. Job défend son innocence et argumente contre ses amis et devant Dieu. Pendant tout ce temps, Dieu reste en silence. Ce n’est qu’au ch. 38 que Dieu prend la parole. Au lieu de donner les
réponses, Dieu pose à Job une série de questions interminables. 2 chapitres entiers sont remplis de questions. J’en cite quelques-unes : « Où étais-tu quand je fondais la terre ? Qui a fixé ses dimensions, le sais-tu ? Depuis que tu existes, une fois dans ta vie, as-tu commandé au matin ? Et as-tu fait connaître à l’aurore son poste, sa place ? Es-tu arrivé jusqu’aux sources de la mer ? Etc... »
Job est incapable de répondre aux questions de Dieu comme Abram ne peut pas compter les étoiles. Job comme Abram, ne peuvent que se rendre compte combien ils sont petits, et combien l’Eternel, lui, est grand. Job s’écrie dans ch. 40 :
« Je ne suis rien du tout. Que puis-je te répondre ? Je me mets la main sur la bouche et je me tais. J’avais osé parler, je ne dirai plus rien ».
Un peu plus loin, il proclame 42.5 :
« Mon oreille avait entendu parler de toi ; mais maintenant mon œil t’a vu ».
Telle est la parole de conclusion après les longues péripéties de Job. Il n’a obtenu ni réponses ni explications comme il s’y attendait mais il a reçu ce dont il avait besoin en contemplant la présence grande et glorieuse de Dieu.
Je vois Abram sortir la nuit pour contempler le ciel et les étoiles, pour s’émerveiller de la grandeur de Dieu. Et il se dit : « Eternel, mon Dieu tu es infiniment grand ! Tu accompliras dans ta grandeur ce que tu as promis ! » Une fois de plus, Abram peut reprendre la route par la foi seule : « Abram crut en Eternel qui le lui compta comme justice »
Jésus utilise la même pédagogie lorsqu’il dit :
« Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps de quoi vous serez vêtus ».
Matthieu 6.25.
Il ne nous donne pas d’explication mais il nous invite à regarder les oiseaux du ciel et à contempler les lis des champs. La contemplation nous conduira à apercevoir la bonté et la grandeur de Dieu qui prend soin des oiseaux et des fleurs. L’opposé de l’inquiétude n’est pas l’insouciance mais la confiance. Et notre grand Dieu est digne de notre confiance totale.
Chers amis, que Dieu nous accorde les yeux pour contempler ! Que nous soyons des contemplateurs des œuvres grandes et merveilleuses de Dieu !
Byeong-Koan Lee, Pasteur